Logement de charme : la brique rose est-elle encore accessible ?

Longtemps considérée comme un matériel de pauvre, la brique rose est devenue un des emblèmes de la ville de Toulouse. Chaleureuse et charismatique, la brique rose sait faire parler d’elle ! Mais d’où vient elle ? Est-il encore possible d’acheter un appartement de charme et avec un fort cachet, sans se ruiner ? Enquête !

Un peu de technique

La brique rose est un mélange d’argile et de terre. Sa couleur est dû à l’ocre contenu dans le sol de la région, dont elle est extraite. A l’époque, la brique est façonnée à la main puis séchée au soleil. Les techniques actuelles de cuisson industrielle permettent une plus grande stabilité de la structure de la pierre et permettent ainsi d’imposantes architectures, décors ou moulures.

Un peu d’histoire toulousaine

brique-rose4La brique de construction, telle qu’on la connaît aujourd’hui, a été inventée il y a 10 000 ans en Palestine. A Toulouse, elle apparaît à l’époque antique avec l’installation des Romains. Très vite ses dimensions se standardisent sous forme de pavé de 42 x 28 x 5 cm.

brique-rose2Utilisée au Moyen Age dans l’architecture de prestige (églises, basiliques, maisons fortes, …), la brique rose est peu à peu délaissée dans l’architecture ordinaire au profit du bois.

Elle reviendra cependant en force dès la Renaissance, suite à de nombreux incendies ravageurs. Dès lors, la terre cuite prend ses lettres de noblesse. Un brevet d’invention est ainsi déposé en 1830 afin de sécuriser un nouveau système de presse permettant de s’affranchir des sculpteurs. C’est le début de l’industrialisation. Maisons et immeubles du centre ville vont ainsi se parer de couleurs. Du rose au rouge pourpre, la brique anime et caractérise le paysage toulousain au fil du temps.

 

Où trouver de la briquette toulousaine ?

brique-rose_wilsonC’est vraisemblablement dans le quartier Toulouse Centre que vous avez le plus de chance de trouver votre bonheur. N’ayez pas peur des petites ruelles tortueuses, car c’est souvent là que se nichent les biens les plus atypiques, de caractère.

Plus précisément, ce sont les secteurs Capitole, Saint-Etienne, les Carmes qui sont les plus en vogue. Le secteur Saint-Aubin ou de la place Dupuy est plus attractif au niveau prix mais un peu plus “excentré” des lieux de vie habituels et populaires. Les secteurs de la gare Matabiau, Jean-Jaurès ou encore de la rue Bayard regorgent de constructions des années 60 – 70 mais sont souvent boudés par les acheteurs car trop hétérogènes.

 

Accessible ? Oui mais à quel prix ?

De plus en plus recherchés, les logements “à brique rose” sont aujourd’hui achetés à des prix élevés. Alors, la briquette est-elle encore accessible à tous ?

brique-rose_rueLes prix d’achat d’un appartement de centre ville en briquette varient en fonction des professionnels et des types de biens. Mais, dans la majorité des cas, le budget pour ce type d’investissement est souvent bien supérieur à un achat “classique”.

De plus, ce genre de produit correspond aux marchés du centre ville et de l’ancien ; marchés qui ont vu sont leurs prix augmentés depuis plusieurs années déjà. Seuls des profils d’acheteurs à forts revenus auront la possibilité de se positionner sur “la briquette”.

L’offre et la demande régit, comme toujours, le marché local. Et depuis 2012, la demande ne faiblit pas ! Comptez en moyenne entre 3 500 et 4 000€ le mètre carré (+12% en moyenne par rapport à 2012) pour un logement en brique rose dans le centre chic de Toulouse.

 

Et si je louais de la brique rose ?

brique-rose_facadeLe marché locatif du centre ville (bien que très cher) est un moyen de s’offrir cette fameuse briquette toulousaine et de profiter du charme du centre ville à moindre coût !

Comptez 14€ le mètre carré en moyenne pour l’hypercentre de Toulouse. Attention, ces chiffres sont moyennés. Pour exemple, certains biens sont loués plus de 25€/m2 dans les quartiers chics et animés du centre !

Et oui, le cachet de l’ancien à toujours un prix !

 

Qu’en penser ?

J’aurais tendance à vous dire de vous faire votre propre opinion. Mais n’oubliez pas qu’une bonne affaire est toujours possible et qu’un bien de centre ville prend toujours de la valeur. C’est donc un investissement moins rentable à court terme mais plus intéressant dans la durée. De plus, on note que si la demande ne décroît pas, les acquéreurs eux négocient beaucoup plus durement les prix. Vous avez donc une marge de manœuvre intéressante.