L’état du marché immobilier à Toulouse

D’après les derniers chiffres immobiliers communiqués par la Chambre des Notaires de Haute-Garonne, les statistiques mettent en évidence que dans le département le volume annuel des ventes est en augmentation (+5,8% pour les appartements anciens et 0,2% pour les maisons). Plus que jamais, ces chiffres rappellent que la pierre toulousaine reste une valeur refuge en temps de crise sanitaire.

Rebond de la maison individuelle et de l’appartement avec balcon

Pendant le confinement, peu de ventes ont pu se concrétiser, l’augmentation du volume des ventes est due à un effet de rattrapage, avec des acheteurs qui se sont montrés plus nombreux à la sortie du confinement. D’après Maître Philippe Pailhès, Président de la Chambre Interdépartemental des Notaires, “investir dans la pierre est un réflexe à la fois rassurant et qui répond à aussi à une prise de conscience conjoncturelle : les nouveaux propriétaires aspirent à disposer de plus d’espaces et surtout d’un espace extérieur, d’où le rebond de la maison individuelle ou de l’appartement avec balcon”.

Le marché de la maison individuelle s’est ainsi confirmé en 2020 (avec une moyenne de 4 pièces). Les transactions les plus fréquentes ont eu lieu en 3ème et 4ème couronne toulousaine, en raison du prix des biens plus accessible et de la généralisation du télétravail permettant de s’éloigner en distance.

Autre effet post COVID, les acquéreurs capitalisent moins sur le long terme. Ils étaient 35% à conserver leurs biens plus de 15 ans l’année dernière, et ils ne sont plus que 29% ; avec même un retour sur le marché de biens à la vente après seulement 5 ans d’acquisition.

Prix immobiliers : Toulouse en 7ème position des villes françaises

À Toulouse, le prix immobilier médian est de 3 000 €/m² ; et peut atteindre jusqu’à 5 000 €. Cette année, ce chiffre a été dépassé pour la première fois dans trois quartiers de l’hypercentre : Saint-Georges (5 130 €), Saint-Etienne (5 110 €) et Capitole (5 020 €).

20 quartiers toulousains ont d’ailleurs connu une augmentation de leur prix en un an, et pour certains cette hausse dépasse les 15%, à l’image de Montaudran-Lespinet (+17,4%), Arnaud Bernard (+16,8%) Compans (+16,2%) ou encore Les Chalets (+15,2%).

Les cadres supérieurs et les moins de 40 ans les plus actifs sur le marché immobilier toulousain

32% des acquéreurs à Toulouse ont entre 30 et 39 ans. Le contexte économique va-t-il permettre le maintien de cette tendance ou un nouveau profil d’acquéreur va-t-il apparaître ?

Terrains à bâtir et immobilier neuf : un marché toujours fragile

Le prix médian des terrains en Haute-Garonne s’élève à 84 000€, mais leur volume est en baisse (-10,4%). Même constat pour le marché du logement neuf. En cause : une offre qui n’est pas assez abondante et des délivrances de permis de construire en baisse.

Perspectives pour 2021

À la fin de l’année 2020, les 15 000 ventes devraient être atteintes pour les appartements anciens, et 11 000 pour les maisons anciennes. En Haute-Garonne, 80% des ventes sont réalisées à Toulouse et son agglomération.

Selon Maître Pailhès “La sortie du confinement trouble aujourd’hui la donne. Le marché de l’immobilier n’est pas en accord avec le contexte actuel. On continue encore à acheter car c’est une précaution face à l’incertitude de l’avenir. On devrait assister à un ralentissement équilibré des échanges et à une baisse progressive des prix l’année prochaine. Cette baisse ne serait pas choquante, elle serait juste normale”.

Enfin, les nouvelles recommandations du HCSF effectives à partir du 1er janvier 2021 devraient toutefois permettre à un nombre plus conséquent de ménages d’accéder à la propriété. Le taux d’endettement sera revu à 35% au lieu de 33% et la durée d’emprunt rallongée à 27 ans au lieu de 25 (Source : https://www.construire-occitanie.com).